Nombre de politiques et autres accusent la Belgique d’être en retard en matière de mobilité et véhicule électrique. Du moins, c’est l’avis des fervents défenseurs de l’environnement. D’ailleurs, le Ministre écolo de la Santé et de l’Environnement de la région bruxelloise vient d’annoncer le bannissement programmé des véhicules diesel et essence. On connait déjà les dates butoirs par type de véhicule.
L’objectif visé à long terme est de « diminuer l’usage de la voiture personnelle ». En attendant l’adhésion du public à ce style de vie, le véhicule électrique devient destiné à remplacer la ‘future vieille’ automobile à moteur thermique.
D’ici peu, on présage un nouveau paysage automobile belge ; les infrastructures adéquates seront-elles suffisantes et performantes pour garantir une parfaite mobilité électrique ?
Bruxelles sans diesel et essence : agenda et véhicules concernés
Le gouvernement bruxellois a décidé l’interdiction des véhicules légers fonctionnant au diesel à partir de 2030. Quant aux véhicules à essence, le sursis est repoussé à 2035. Concernant les deux-roues, les scooters à essence seront bannis à partir de 2028, alors que les motos resteront autorisées (ou plutôt, tolérées) jusqu’en 2035.
Mais le Thermic ban de la capitale belge bannit également l’utilisation des véhicules CNG (gaz naturel) et LPG (gaz de pétrole liquéfié) à partir de 2035. Les voitures hybrides deviennent également concernées.
Moins polluant et plus silencieux, le véhicule électrique chassera les automobiles à motorisation thermique des rues de Bruxelles-Capitale-Région. Toutes les régions belges leur réservent le même sort !
Néanmoins, le véhicule électrique ne pourra pas convaincre et on ne pourra l’adopter sans augmenter l’autonomie des batteries et étoffer les infrastructures nécessaires à une mobilité électrique confortable.
Véhicules à motorisation électrique : avantages, inconvénients et exigences
Les moteurs des voitures électriques sont alimentés par des batteries rechargeables chez soi ou via des bornes électriques extérieures (parking, stations, avenues). Utilisés à grande échelle par choix ou par imposition, les véhicules à moteur électrique auront un impact positif et significatif sur l’environnement, la santé publique, la qualité de la vie urbaine et la dynamisation de l’économie.
VEHICULE électrique et pollution
Une voiture électrique n’émet pas de polluants dans l’air (monoxyde de carbone ou CO, hydrocarbures non-brûlés, particules fines) ni de CO2 (dioxyde de carbone). Aussi, son adoption améliorera considérablement la qualité de l’air respiré et diminuera le nombre de maladies et de morts prématurées. De même, le bilan carbone deviendra optimisé, notamment en cas d’utilisation d’énergie verte pour la production de l’électricité nécessaire au chargement des batteries : un énorme chantier à mener !
De fait, la Belgique devient contrainte de respecter les accords européens et universels sur l’environnement. Le transport étant un grand pollueur, l’équipement progressif du parc belge en moteurs électriques participera grandement à l’atteinte des quotas fixés.
Le moteur électrique comme moteur de relance de l’économie
« Contrairement à ce qu’on croit encore trop, le seul bon choix pour l’économie, c’est d’investir dans l’environnement ». Venant du Ministre bruxellois du Budget, cette affirmation est plus que crédible, elle est chiffrée :
- l’impact économique de la pollution de l’air à Bruxelles estimé à 1,58 milliards d’euros ;
- le gouvernement bruxellois prévoit une économie de 100 à 350 millions d’euros par an en coûts de santé grâce aux dispositifs récemment annoncés.
Par ailleurs, le remplacement du moteur thermique par l’électrique nécessitera de nouveaux investissements, recherches et développements technologiques. Autant de postes d’emploi et de business à créer.
VEHICULE électrique: les bénéfices pour le propriétaire/conducteur
L’automobile électrique est silencieuse (moins de pollution sonore), plus facile à entretenir (des dizaines de pièces de moteur sont éliminées) et plus économes (si l’on tient compte du budget global « Voiture » : achat, assurance, consommation, entretien).
Que ce soit par amour de l’environnement, souci d’économie ou désir de mieux vivre sa ville, le propriétaire d’une voiture électrique en tirera satisfaction. Cependant, il est nécessaire de lever encore certains freins et lacunes actuellement constatés.
Véhicule électrique: inconvénients et facteurs bloquants
Beaucoup de Belges sont séduits par les véhicules électriques. Force est de constater qu’ils se sont trouvés contraints à gérer – parfois avec difficulté – plusieurs contraintes :
1. Le temps de recharge :
Il dépend de la puissance offerte par le point de recharge. À titre illustratif, une prise domestique de 3 kW impose de patienter 6 heures pour recharger une batterie de 27 kWh à 80 %. Ce chargement est réduit à une heure charge via une borne de 24 kW, alors qu’elle dure 30 mn grâce à une borne de 50 kW. Il faut aussi tenir compte de la capacité de la batterie (certains modèles atteignent 109 kW).
2. La disponibilité des bornes :
Leur nombre est en hausse, mais il reste restreint et complique la mobilité des utilisateurs précoces de l’auto électrique. Le réseau de recharge est à renforcer sur toute la Belgique ; en quantité et en qualité.
3. L’autonomie de la batterie :
Encore ici, elle reste limitée, bien que de belles avancées ont été réalisées (600 km avec une seule charge). Cet handicap devient plus préoccupant en cas de conditions sévères (conduite agressive, à grande vitesse, en temps de froid ou grosse chaleur). Pour rouler plus loin et/ou plus longtemps, il faut ménager sa monture électrique !
4. Le coût à l’achat :
Les prix deviennent plus élevés en comparaison avec les véhicules classiques. Mais la course et la concurrence acharnées entre les constructeurs finiront par les réduire.
5. Le processus actuel de production des batteries pose des problèmes à l’environnement !
En région bruxelloise ou ailleurs, la voiture électrique est une bonne solution pour une mobilité durable, mais il faudra aplanir les entraves à son utilisation et la combiner avec d’autres solutions ( transport commun, vélo, marche, covoiturage).
Vous avez une question sur l’évolution du paysage automobile belge? Sur l’optimisation de votre flotte ? Sur l’avenir de votre business « automotive« ?
N’hésitez pas à contacter nos experts « Gallys Automotive » : info@gallys.be – www.gallys.be